MON METIER : SOCIOESTHETICIENNE

Corinne Labylle

Un article extrait de l’Edition Spéciale offerte par BW Confidential à l’occasion du Dîner de Gala des Centres de beauté jeudi 21 novembre 2019.

Les Centres de Beauté fonctionnent grâce au talent, à l’humanité et au dévouement de ses socio-esthéticiennes. Elles accompagnent les malades à travers leurs soutien et réconfort et sont la preuve que la beauté n’est pas futile. Corinne Labylle, socio-esthéticienne témoigne de ses expériences auprès des malades

« Quand j’ai commencé à travailler à l’hôpital dans les Centres de Beauté du CEW en 2011, je me suis vraiment sentie à ma place. L’aspect humain de ce métier m’a tout de suite captivée. Depuis cette année, je travaille deux jours par semaine à l’Institut Gustave Roussy où j’effectue des soins en général d’une heure aussi bien dans la cabine d’esthétique qu’au chevet des patientes.

En cabine, nous dispensons toutes sortes de soins : du visage, des mains, des pieds, du maquillage, des épilations. Au chevet, nous privilégions les soins de détente et de confort. Nous donnons aussi beaucoup de conseils pour aider les femmes à faire face aux effets secondaires déroutants des thérapies anti-cancer. A la Pitié-Salpêtrière, où j’interviens un jour par semaine dans le service maxillo-facial, je pratique surtout des massages au niveau du dos puisque non seulement le visage est mutilé mais aussi le reste de corps utilisé pour des prélèvements de peau nous jouons souvent un rôle d’apaisement parce que parfois certains malades craquent quand ils relâchent la pression. Je suis toujours très à l’écoute et je ramène au moment présent pour qu’il soit le plus agréable possible. Les patientes expriment leur reconnaissance par des mots, des gestes de gratitude très touchants. Elles retrouvent une notion de plaisir procurée au travers du corps qu’elles avaient perdue.

Les groupes de parole proposés par le CEW nous aident à faire face à la détresse en étant ni insensible, ni trop sensible. Quand une patiente me dit que je suis « le rayon de soleil de sa journée », j’ai un sentiment d’utilité qui me fait aller de l’avant ».

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